A Baby Boomer’s Tale 🇬🇧🇫🇷

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Growing up in post-war France was like living in a giant cultural blender. On one hand, we were still dealing with the echoes of the past—ration cards and stories of wartime resilience. On the other hand, there was this palpable energy in the air. France was rebuilding, modernising, and (as the youth of May 1968 would later chant) questioning everything. I may have been too young to join the barricades in ’68, but the revolutionary spirit undoubtedly seeped into my formative years. After all, you don’t grow up in Paris without learning to appreciate a good protest.

But let’s rewind to the earlier years. The 1960s brought rock ‘n’ roll, miniskirts, and a little thing called “TV.” Suddenly, my generation was learning about the world not just from books or elders but from a flickering screen. And what a world it was! Civil rights marches, the Vietnam War, and the first man on the moon—we watched history unfold in black and white before it turned technicolor.

Economic prosperity was another hallmark of our times. As the world rebuilt itself, opportunities seemed to abound. My parents, like many others, instilled in me the belief that hard work would lead to success. And boy, did I take that lesson to heart. Fast forward a few decades, and I’d clocked in nearly 50 years with the same employer. Fifty years! These days, people change jobs more often than I change my Netflix recommendations. But back then, loyalty wasn’t just a virtue; it was a way of life.

Working across various positions and locations, I learned to adapt to change—even if I wasn’t always thrilled about it. Computers came along, then emails, then the internet, and suddenly, “working” meant learning an entirely new language of acronyms and emojis. (Let’s not even talk about Zoom meetings.) Through it all, though, there was a sense of pride in sticking it out and mastering new challenges.

Looking back, it’s fascinating to realise how much of my life has been shaped by the era I was born into. The Baby Boomer generation has seen more social and technological upheaval than perhaps any other. From typewriters to tablets, from telegrams to tweets—we’ve bridged the analog and digital worlds with a mix of curiosity and stubbornness.

So, what’s it like to be a Baby Boomer in today’s world? Well, let’s just say we’re still learning. Whether it’s deciphering Gen Z slang or figuring out why the TV remote has so many buttons, every day is a chance to keep up with the ever-spinning world. And if nothing else, we’ve got stories—lots of stories—to share with the generations that follow.

Now, if you’ll excuse me, I’ve got a playlist of 60s rock to update. Some things, after all, never go out of style.

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Le Récit d’un Baby-Boomer

Je suis un fier représentant de la génération des baby-boomers—né en 1953, en plein cœur de Paris, une ville qui en connaît un rayon sur les révolutions. Mais mettons les choses au clair : à ce stade de ma vie, le mot « bébé » dans baby-boomer ressemble un peu à un surnom désuet qui ne correspond plus tout à fait. Honnêtement, je me sens plutôt comme un « boomer vintage », vieillissant comme un bon Bordeaux.

Grandir dans la France de l’après-guerre était comme vivre dans un gigantesque mixeur culturel. D’un côté, nous étions encore marqués par les échos du passé—les tickets de rationnement et les histoires de résilience en temps de guerre. De l’autre, il y avait cette énergie palpable dans l’air. La France se reconstruisait, se modernisait et (comme les jeunes de Mai 68 allaient plus tard le scander) remettait tout en question. J’étais peut-être trop jeune pour rejoindre les barricades en 68, mais l’esprit révolutionnaire s’est sans aucun doute immiscé dans mes jeunes années. Après tout, on ne grandit pas à Paris sans apprendre à apprécier une bonne manifestation.

Mais revenons à mes premières années. Les années 1960 ont apporté le rock ‘n’ roll, les minijupes et une petite chose appelée « télévision ». Tout à coup, ma génération découvrait le monde non seulement à travers les livres ou les anciens, mais aussi grâce à un écran clignotant. Et quel monde ! Les marches pour les droits civiques, la guerre du Vietnam et le premier homme sur la lune—nous avons vu l’Histoire se dérouler en noir et blanc avant qu’elle ne devienne technicolor.

La prospérité économique était une autre caractéristique de notre époque. Alors que le monde se reconstruisait, les opportunités semblaient foisonner. Mes parents, comme beaucoup d’autres, m’ont inculqué la croyance que le travail acharné mènerait au succès. Et, croyez-moi, j’ai pris cette leçon à cœur. Quelques décennies plus tard, j’avais accumulé près de 50 ans avec le même employeur. Cinquante ans ! De nos jours, les gens changent de travail plus souvent que je ne change mes recommandations Netflix. Mais à l’époque, la loyauté n’était pas seulement une vertu ; c’était un mode de vie.

Travailler dans divers postes et lieux m’a appris à m’adapter au changement—même si ce n’était pas toujours avec enthousiasme. Les ordinateurs sont arrivés, puis les e-mails, puis Internet, et soudain, « travailler » signifiait apprendre tout un nouveau langage d’acronymes et d’émojis. (Ne parlons même pas des réunions Zoom.) Pourtant, tout au long de ce parcours, il y avait une fierté à persévérer et à relever de nouveaux défis.

En y repensant, il est fascinant de réaliser combien ma vie a été influencée par l’époque dans laquelle je suis né. La génération des baby-boomers a connu plus de bouleversements sociaux et technologiques que peut-être n’importe quelle autre. Des machines à écrire aux tablettes, des télégrammes aux tweets—nous avons fait le pont entre les mondes analogique et numérique avec un mélange de curiosité et d’obstination.

Alors, qu’est-ce que ça fait d’être un baby-boomer dans le monde d’aujourd’hui ? Eh bien, disons simplement que nous continuons d’apprendre. Que ce soit pour décoder le langage des jeunes de la génération Z ou pour comprendre pourquoi la télécommande a autant de boutons, chaque jour est une occasion de suivre le rythme d’un monde qui tourne à toute allure. Et si rien d’autre, nous avons des histoires—beaucoup d’histoires—à partager avec les générations qui suivent.

Maintenant, si vous voulez bien m’excuser, j’ai une playlist de rock des années 60 à mettre à jour. Certaines choses, après tout, ne se démodent jamais.

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